Église Sainte-Anne de Jérusalem – Béthesda

Béthesda

« La piscine de Béthesda » (« lieu de la grâce » de בית חסדא) date de l’époque d’Hérode le Grand (37-4 avant J.-C.). Elle a été construite sous la forme de deux bassins (nord et sud), dans une vallée recueillant naturellement les eaux de pluie. Les deux bassins, entourés de cinq portiques, étaient séparés par une digue. Le bassin nord était utilisé pour recueillir l’eau de pluie fraîche et le bassin sud servait aux ablutions religieuses ou aux bains des malades en quête de guérison. C’est ici que Jésus a guéri le paralytique qui était malade depuis 38 ans. L’événement est raconté par l’évangéliste saint Jean.

« Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents (Jn 5, 3b-4). Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? »
Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. »
Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! » (Jn 5, 2-9)

L’histoire de Jérusalem et de Béthesda au cours des siècles a été mouvementée. Petit à petit, le bassin nord s’est rempli de gravats. À l’époque romaine, la piscine sud a continué à fonctionner comme un lieu de bain rituel et de guérison ; on y vénérait des divinités romaines. En témoignent les ex-voto retrouvés dans les fouilles en l’honneur du dieu romain Sérapis.
À l’époque chrétienne, le récit de la guérison du paralytique transmis par les Évangiles ne s’est pas éteint. Au cinquième siècle, sous l’évêque Juvénal de Jérusalem (442-458 ap. J.-C.), une grande église byzantine est construite sur la digue, avec des piliers de part et d’autre, pour soutenir l’édifice. Apparemment, on commémorait dans cette église, tout à la fois, le miracle de Jésus, et la naissance de Marie. Malheureusement, tout sera détruit lors de l’invasion perse (614 apr. J.-C.) de Jérusalem. Il ne reste actuellement que quelques murs et arcs, certaines parties de colonnes et leurs chapiteaux, et dans la partie nord, un grand fragment d’une belle mosaïque, dans ce qui pourrait être une chapelle destinée à recevoir les reliques des saints (Martyrion).

Au VIIe siècle, les chrétiens ont tenté de reconstruire le site, mais il ne pouvait y avoir ici qu’une petite chapelle. A l’époque musulmane, la chapelle et le bassin sud sont abandonnés et détruits jusqu’au sol.

Lorsque Jérusalem est reprise par les chrétiens, en (1099), les croisés construisent sur le site des ruines de la chapelle, un petit monastère appelé « le Moustier » et, à côté, une grande église dédiée à sainte Anne, la mère de la Vierge Marie. Sur ce site, selon la tradition, il devait y avoir autrefois une maison, que l’on situe dans la crypte de la basilique, où vivaient les parents de Marie.

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Missionnaires d’Afrique – Pères Blancs
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