Construite par les croisés au XIIe siècle, sur le lieu traditionnel de la naissance de Marie, et maison d’habitation de ses parents Anne et Joachim, tout juste à coté du temple de Jérusalem, l’église Ste-Anne est un joyau de l’architecture romane. Elle se distingue par la grande sobriété de ses lignes, l’équilibre de ses volumes, la beauté de ses courbes, la pureté de sa pierre blanche, la douceur de sa lumière naturelle, simplement filtrée par des plaques de pierre ajourées : Ste-Anne est sûrement une des plus belles églises de Terre Sainte.
Le visiteur peut être sensible à la riche symbolique romane, qui relie l’homme à Dieu (c’est le sens du mot symbole) : la basilique est orientée vers l’Est où le soleil se lève, pour évoquer la résurrection du Christ ; le visiteur entre dans l’église en venant de l’ouest, où le soleil se couche : c’est le monde des morts. Comme il avance vers l’autel, il fait un parcours initiatique, une marche sacrée vers sa propre résurrection, vers la Jérusalem céleste représentée par l’espace carré du chœur, encadré de 4 piliers, surmonté d’une coupole qui évoque l’éternité dans la symbolique romane, avec au centre : l’autel de l’eucharistie.
La basilique a la forme d’une croix : la croix de Jésus ; et Jésus sur la croix porte une couronne royale : la coupole, percée de quatre fenêtres : ce sont les quatre évangiles. Derrière l’autel trois absides pour les trois personnes de la Trinité : le Père, le Fils et le Saint-Esprit. L’abside centrale, qui se réfère au Père, est-elle même percée de trois fenêtres : trois personnes en une. De chaque coté de l’autel, deux chapiteaux, le taureau pour St Luc et l’ange pour St Matthieu renvoient aux Evangiles de l’Enfance de Jésus, avec Marie à ses côtés. L’autel est décoré de scènes de la vie de Jésus, sculptées dans la pierre blanche (1950). On y voit l’annonciation, la nativité, la crucifixion. Toutes les dimensions de la basilique sont proportionnelles au nombre d’or, qui relie la basilique, l’homme et Dieu.
A l’entrée de la basilique, une statue du XIXe siècle représente sainte Anne avec sa fille Marie, qui peut avoir 8 ou 10 ans. Dans la main de sainte Anne, un rouleau où l’artiste a gravé les premiers mots du « Shema Israël », « Écoute Israël », la profession de foi juive du Deutéronome (Dt 6,1-13) : « Écoute Israël, le Seigneur ton Dieu est l’unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force ». De paroles que nous retrouvons dans l’enseignement de Jésus. (Mc 12,28-31)
Visite virtuelle à la basilique de Ste-Anne
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